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Démission du ministre de la Défense au Nigéria : ce qu'il faut savoir

Démission du ministre de la Défense au Nigéria : ce qu'il faut savoir

Mohammed Badaru Abubakar a quitté, lundi 1er décembre 2025, ses fonctions de ministre de la Défense alors que le pays fait face à une multiplication inquiétante des enlèvements de masse.

Mohammed Badaru Abubakar a quitté, lundi 1er décembre 2025, ses fonctions de ministre de la Défense alors que le pays fait face à une multiplication inquiétante des enlèvements de masse.

Mohammed Badaru Abubakar, ex-ministre de la Défense du Nigeria

Mohammed Badaru Abubakar, ex-ministre de la Défense du Nigeria

La présidence nigériane a annoncé la démission du ministre de la Défense Mohammed Badaru Abubakar, 63 ans, en pleine flambée d’enlèvements visant notamment des écoliers. Selon le porte-parole du chef de l’État, Bayo Onanuga, le ministre quitte son poste pour « raisons de santé ». 

 

« Sa démission intervient alors que le président Tinubu a déclaré l’état d’urgence national pour des raisons de sécurité, et prévoit d’en préciser la portée en temps voulu », a-t-il indiqué dans un communiqué, lundi 1er décembre 2025. Son départ intervient dans un contexte de montée des violences et d’enlèvements d’écoliers, plaçant la sécurité nationale au cœur des priorités de l’exécutif. Une transition au sein du ministère de la Défense est désormais attendue.

 

Le pays est confronté à une série d’enlèvements particulièrement violente : plus de 400 personnes ont disparu en quinze jours, principalement dans l’État du Niger, région durement frappée par les raids de groupes armés. Cette intensification ravive le traumatisme des rapts massifs, fréquents depuis l’enlèvement de 276 écolières à Chibok en 2014 par Boko Haram.

 

Les attaques se multiplient dans plusieurs États. Le 30 novembre, douze fidèles, dont un pasteur, ont été enlevés durant un service religieux dans une église rurale du centre du pays. Quelques jours plus tôt, trois cent trois élèves et douze enseignants avaient été kidnappés dans une école catholique du nord. Ces opérations de grande ampleur frappent un pays de 230 millions d’habitants, partagé entre un nord majoritairement musulman et un sud principalement chrétien.

 

Face à la détérioration de la situation, le président Tinubu a ordonné le recrutement de forces de sécurité supplémentaires. Cette poussée de violence survient alors que le président américain Donald Trump a récemment brandi la menace d’une intervention militaire au Nigeria pour ce qu’il qualifie de « meurtres de chrétiens », des accusations rejetées par Abuja.

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