Scandalisée. L’opinion publique sénégalaise l’est. Nogaye Thiam, une jeune mère de 23 ans est retrouvée morte dans sa chambre, au domicile de sa belle-famille dans des circonstances encore troubles. Depuis la révélation de sa mort mystérieuse, l’opinion publique sénégalaise est sous le choc.

D’après plusieurs médias sénégalais, notamment RTS, SenTv ou encore Seneweb la jeune femme est entrée dans sa chambre le vendredi soir, après le repas, chez sa belle-famille. Ce n’est que près de 48 heures plus tard, que son corps a été découvert.

Retrouvé près du maccabé, d’après les mêmes sources, son enfant, âgé d’un an et demi tentait de téter sans comprendre ce qui s’était passé. Le journal Sentv précise que la victime résidait au domicile de son époux, qui serait également son cousin, avec sa belle-mère. 

Selon certaines sources, des tensions existaient entre Nogaye Thiam et certains membres de la belle-famille, conduisant à un isolement inquiétant.

La sœur de la victime, connue sur les réseaux sociaux sous le nom d’Adja Makeup, a exprimé sa douleur et sa colère dans une vidéo largement partagée. Elle accuse la belle-famille de sa sœur de négligence grave, estimant que Nogaye « s’en est allée faute d’avoir été aimée ou protégée ». 

Le père de Nogaye, Samba Thiam, a également pris la parole auprès de la presse. Il affirme que sa fille était enceinte au moment de sa mort, information révélée lors du transfert du corps à l’hôpital pour l’autopsie.

Il ne porte pas d’accusation explicite de meurtre contre la belle-famille, mais dénonce un manquement grave. Selon lui, l’inaction et l’indifférence pourraient avoir coûté la vie à sa fille. 

De leur côté,  la belle-famille conteste la chronologie des faits. Selon elle, le corps aurait été découvert après 24 heures, et non après deux jours, et il n’y aurait pas eu d’état de conflit. « Nous vivions dans une parfaite harmonie », est-il affirmé selon des sources médiatiques. 

Face à l’émoi suscité par l’affaire, un collectif d’associations féministes a saisi le procureur de la République. Parmi les signataires, on retrouve le Collectif des féministes du Sénégal, Jigen Sénégal, la Ligue des Soignantes Sénégalaises, les Bajenu Gokh de Ouakam, et plusieurs autres organisations.

Dans leur plainte, elles dénoncent des « zones d’ombre » importantes autour du décès de Nogaye Thiam, évoquant une possible non-assistance à personne en danger. Elles demandent notamment une autopsie indépendante, ainsi que l’audition de tous les membres de la belle-famille pour déterminer les responsabilités.

Une enquête policière a été ouverte, selon les médias, pour faire la lumière sur les circonstances exactes du drame. 

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