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CRIET : lourde peine requise contre un faux aide-soignant accusé de sextorsion après des consultations virtuelles

CRIET : lourde peine requise contre un faux aide-soignant accusé de sextorsion après des consultations virtuelles

La CRIET, juridiction spéciale béninoise, a examiné, lundi 24 novembre 2025, le dossier d’un présumé aide-soignant accusé de faire chanter des jeunes femmes avec des vidéos intimes d'elles obtenues lors de consultations virtuelles.

La CRIET, juridiction spéciale béninoise, a examiné, lundi 24 novembre 2025, le dossier d’un présumé aide-soignant accusé de faire chanter des jeunes femmes avec des vidéos intimes d'elles obtenues lors de consultations virtuelles.

Une affaire de sextorsion impliquant un présumé aide-soignant  devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Le dossier a été évoqué, lundi 24 novembre 2025. 

 

Selon l’accusation, le mis en cause se fait passer pour un aide-soignant et propose des consultations virtuelles à des personnes, notamment les jeunes femmes. Le jeune homme demanderait à celles qui souhaitent bénéficier de ses services de lui envoyer des vidéos de leurs parties intimes pour un bon diagnostic. Il utiliserait les vidéos mises à disposition pour faire chanter les jeunes femmes. 

 

Le mis en cause aurait menacé plusieurs clientes de publier leurs photos sur Tik-Tok. Le représentant du ministère public a indiqué que c’est la dernière présumée victime du mis en cause qui a saisi le Centre national d’investigations numériques (CNIN). Suite à sa plainte, le jeune homme a été interpellé et placé sous mandat de dépôt. 

 

Non coupable

 

Convoqué devant le juge, le prévenu a plaidé non coupable. Il a rejeté les accusations de sextorsion mises à sa charge. Le mis en cause a indiqué n'avoir jamais posé un tel acte. 

 

Le ministère public n’est pas surpris par la ligne de défense du prévenu. Le magistrat a fait comprendre à la Cour qu’il est resté constant dans sa dénégation depuis les enquêtes préliminaires. Mais le substitut du procureur spécial a révélé que tous les éléments accablent le mis en cause. 

 

La victime présumée à l’origine de l’interpellation du prévenu était absente à l’audience. La Cour s’est basée sur ses déclarations lors de l’enquête préliminaire et les différents échanges qu’aurait eu le prévenu avec ses victimes. 

 

De nouvelles infractions révélées 

 

Selon le ministère public, le prévenu est un consommateur de chanvre indien. Il a révélé qu’il s’adonne à des activités de cybercriminalité. Les extractions du téléphone du prévenu, apprend le substitut, prouvent à suffisance qu’il fait de l’escroquerie via internet. 

 

Sur l’accusation de cybercriminalité, le prévenu a fait savoir que le téléphone objet des enquêtes n’est pas sa propriété. Il a déclaré que c'était le téléphone de sa femme qui a été saisi lors de la perquisition à son domicile. « Vous voulez dire que c'est votre qui fait de l’escroquerie via internet ? », a interrogé le juge. Cette question n’a pas été obtenu de réponse de la part du prévenu. 

 

Peine de prison ferme requise 

 

Le ministère public, dans ses réquisitions, a soutenu que l’infraction pour laquelle le mis en cause est poursuivi est constituée. Le substitut du procureur spécial a demandé, de ce fait, à la Cour de juger que le jeune homme est coupable des faits mis à sa charge. 

 

Le magistrat propose à la Cour de prononcer la condamnation du mis en cause à une peine de cinq ans de prison dont quatre ans ferme. Outre la peine privative de liberté, le ministère public a requis que le prévenu soit condamné à une amende d’un million francs CFA. 

 

Le délibéré du dossier est attendu le 26 janvier 2026. 

 

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