Malgré ses supplications, un présumé cybercriminel risque de passer plusieurs années en détention. Le prévenu a comparu, mardi 25 novembre 2025, à la première audience de son procès à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Il est poursuivi par le parquet de la juridiction spéciale pour les faits d’ « escroquerie par le biais d’une communication électronique ».
Invité à répondre de ses accusations, le prévenu n’a pas tergiversé devant le juge. Il a plaidé coupable. Le jeune présumé cybercriminel a reconnu qu’il s’adonne à des activités d’escroquerie via internet. Le jeune a indiqué qu’il fait le plan : la vente fictive. C’est-à-dire qu’il propose en ligne des produits dont il n’est ni propriétaire, ni en possession à ses victimes. Quand les clients font le choix des articles et procèdent au paiement, ils ne voient jamais le produit. Le jeune présumé cybercriminel disparaît et efface ses traces.
Lors des débats de son inculpation, il a confié avoir gagné 700 000 FCFA. Mais le juge lui a demandé où se trouvaient les gains. Le prévenu a fait savoir qu’il les a dépensés dans les soucis sanitaires de son épouse. Le jeune a expliqué que sa femme a subi une césarienne pour la naissance de leur enfant et qu’il a dépensé l’argent pour son hospitalisation. Il a demandé la clémence de la Cour.
Peine d’emprisonnement ferme requise
La représentante du ministère public a révélé une autre accusation contre le prévenu. « Vous vendez aussi du chanvre indien ? », a-t-elle interrogé le prévenu. Le jeune a nié la commercialisation du produit psychotrope. Mais il a reconnu la consommation. « Et pourquoi le consommez-vous ? Qu’est-ce que vous trouvez dedans ? », a lancé la magistrate. Le prévenu a fait savoir qu’il prend ce produit pour avoir de l’appétit. Sa réponse a fait réagir (rire) toute la salle d’audience. Il a d’ailleurs profité de cette décontraction des membres de la Cour pour plaider une fois encore leur clémence.
« Mikpon vi, mikpon ba (en Fon) en traduction littérale cela signifie : choisissez le bâton adapté pour chicoter votre enfant », a-t-il exhorté. À la représentante du ministère public de lui répondre que l’enfant qui a déjà 38 ans n’est plus un enfant mais un adulte. La magistrate a requis la peine d’emprisonnement de cinq (5) ans de prison dont quatre (4) ans ferme. Elle a demandé que la Cour le condamne à également payer une amende d’un million de FCFA.
Le verdict est attendu le 27 janvier 2026.
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