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France : un maire condamné à 4 ans de prison dans une affaire de chantage à la s3xtape

France : un maire condamné à 4 ans de prison dans une affaire de chantage à la s3xtape

Le tribunal correctionnel de Lyon a rendu, lundi 1er décembre 2025, une décision dans le cadre du procès du chantage à la s3xtape. Il a condamné le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau à quatre ans de prison ferme et cinq ans d'inéligibilité avec exécution immédiate.

Le tribunal correctionnel de Lyon a rendu, lundi 1er décembre 2025, une décision dans le cadre du procès du chantage à la s3xtape. Il a condamné le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau à quatre ans de prison ferme et cinq ans d'inéligibilité avec exécution immédiate.

Le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, est écroué à l’issue d’un jugement très attendu qui vient sceller trois années d’enquête et de révélations. Selon BFM, le tribunal correctionnel l’a déclaré, ce lundi 1er décembre 2025, coupable de « chantage, soustraction, détournement de fonds publics par un dépositaire de l'autorité publique et participation à une association de malfaiteurs ».

 

 L’annonce tombe alors que l’élu avait affirmé quelques semaines plus tôt qu’il quitterait ses fonctions si la justice retenait la moindre responsabilité à son encontre.

 

Le média rappelle que l’affaire débute autour d’images intimes présentées comme le cœur d’un stratagème destiné à neutraliser l’ascension politique de Gilles Martigues, figure centriste du MoDem. En 2014, lors d’un déplacement à Paris, ce dernier est piégé dans une chambre d’hôtel où un escort boy a été introduit à son insu et des caméras dissimulées. Ces images, conservées plusieurs années, auraient servi de moyen de pression pour réduire au silence l’ancien député.

 

La divulgation de ces pratiques en 2022 par Médiapart provoque un séisme politique à Saint-Étienne. Une information judiciaire s’ouvre le jour même, tandis que le maire perd successivement l’appui de ses alliés. Exclu de son parti, il abandonne ses responsabilités métropolitaines mais conserve son siège municipal, malgré les défections répétées au sein de sa majorité.

 

Le dossier se corse ensuite d’un second volet : l’utilisation présumée de fonds municipaux pour rémunérer les acteurs du piège, pour un total estimé à 40 000 euros. Huit prévenus ont comparu au procès, ouvert le 22 septembre. Le ministère public avait requis trois ans de prison ferme et cinq ans d’inéligibilité, avant que le tribunal ne prononce une peine plus lourde.

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