Benjamin Hounkpatin., ministre de la Santé en train d'administrer le vaccin anti HPV à une élève au Collège catholique Père Aupiais de Cotonou, ce mardi 2 décembre 2025
Une campagne de vaccination pour la prévention du cancer du col de l’utérus chez les jeunes filles en cours au Bénin. Depuis le 1er jusqu'au 7 décembre 2025, toutes les jeunes filles de 9 à 14 ans doivent être vaccinées. Le ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin, a procédé, mardi 2 décembre 2025 au Collège catholique Père Aupiais de Cotonou, au lancement officiel de cette campagne de vaccination.
Benjamin Hounkpatin a rappelé que le vaccin contre le papillomavirus humain constitue « un moyen sûr et efficace pour prévenir la grande majorité des cancers liés au virus ». Il a relevé que son introduction répond à des « preuves scientifiques irréfutables ». Le ministre a insisté sur l’importance d’une vaccination précoce, expliquant que « c’est à 9 ans que la protection est la plus efficace », et appelant les parents à faire vacciner leurs filles pour leur offrir « une vie plus sereine et plus sûre ».
Au cœur de cette campagne, le secteur éducatif joue un rôle déterminant. Ayouba Garba, directeur de cabinet du ministère des Enseignements secondaires, a rappelé que « le secteur de l’éducation se retrouve en plein cœur de cet événement », la majorité des filles ciblées étant scolarisées. Il a insisté sur la responsabilité des écoles, engagées à « faciliter l’accès des équipes vaccinales » et à « sensibiliser les élèves, les parents et les communautés éducatives ». Il a également rappelé qu'« aucun enfant ne peut être vacciné sans l’accord préalable de son parent », invitant les familles à comprendre que le vaccin est sûr et gratuit.
Aux côtés des autorités nationales, les partenaires internationaux renforcent l’élan. Pour Alain Ahawa, directeur régional de Gavi, l’un des partenaires techniques et financiers du gouvernement, cette introduction vaccinale marque « un moment historique ». Il a salué « une protection simple, mais puissante », capable d’éviter une maladie qui touche encore « plusieurs centaines de femmes » au Bénin. Rappelant que le vaccin est largement utilisé dans le monde, il a présenté cette campagne comme « un choix d’amour, un choix d’avenir » pour les familles. Il a réaffirmé l’engagement de Gavi à garantir l’accès de toutes les filles à cette protection.
L’UNICEF s’inscrit dans la même dynamique. Son représentant résident, Ousmane Niang, a replacé la campagne dans la stratégie mondiale 90-70-90. Cette stratégie vise à vacciner 90% des filles contre le HPV avant l'âge de 15 ans, dépister 70% des femmes avec un test performant entre 35 et 45 ans et traiter 90% des femmes atteintes de cancer du col de l'utérus ou des lésions précancéreuses. Il a appelé les communautés à soutenir l’effort national, rappelant que ce cancer est « l’un des rares qui peut être évité par la vaccination ». Après cette semaine intensive, la vaccination de routine continuera dans les formations sanitaires pour les filles dès l’âge de 9 ans.
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