Chabi Yayi est libre de ses mouvements. Le fils de l’ancien président Boni Yayi a été remis en liberté après son interpellation par la police républicaine. Militant et responsable du parti "Les Démocrates", Chabi Yayi a été interpellé dans la nuit du samedi au  dimanche 14 décembre 2025 et conduit à la brigade criminelle.

L’opposant a été auditionné puis remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire en attendant la suite du dossier. Contacté par Banouto, son avocat, maître Augustin Aballo a confirmé l’information et s’est réjoui de la libération de son client.

 « Chabi Yayi est rentré chez lui. Il est en famille. Il se sent à l’aise. C’est le mieux qu’on souhaite pour tout un chacun des 14 millions de Béninois », a réagi le conseil au téléphone à Banouto.

L’avocat a indiqué toutefois que tout n’est pas encore fini. « La procédure est encore en cours. Elle n’est pas terminée. Mais la liberté est toujours mieux que la détention », a affirmé Me Aballo. Il a salué la clairvoyance de l’autorité de poursuite à cette étape de l’enquête.

Le juriste a informé que malgré la libération de son client, l’enquête doit aller à son terme et totalement close d’abord. Il apprend que son client devrait être encore présenté devant le procureur spécial de la CRIET. L’avocat a indiqué qu’il ne sait pas encore la date à laquelle sont client sera déféré au parquet mais il se réjouit qu’il soit libre.

Des soupçons de lien supposé avec le coup d'Etat déjoué 

Après son interpellation par la police, Chabi Yayi a été auditionné. Il ressort de l’audition que le fils de Yayi a été écouté sur le coup d’État déjoué le dimanche 7 décembre 2025. Selon l’avocat, il serait revenu que Chabi Yayi aurait des rapports ou des relations en sa qualité de membre du parti "Les Démocrates" notamment en tant que responsable chargé des affaires extérieures.

« Nous n’avons pas noté l’existence en tant que tel de preuves convaincantes de soupçons d’intelligence ou de concert formé avec des entités ou personnes qui auraient des griefs contre notre pays », réagissait son avocat un peu plus tôt dans la matinée de ce lundi. 

Dans un communiqué, le parti Les Démocrates dont il est secrétaire Aux affaires extérieures avait exigé sa libération.

Les enquêtes suite au coup d’État déjoué le dimanche 7 décembre se poursuivent. Dans la soirée de ce 7 décembre, en direct à la télévision nationale, le président Patrice Talon avait annoncé que le putsch déjoué ne resterait pas impuni.