Au Bénin, « les indicateurs d'impact comme la mortalité maternelle et néonatale demeurent en deçà des niveaux attendus », selon le ministre de la Santé. Pour changer la donne, le projet d'appui au renforcement des Services de santé sexuelle et reproductive (RSSSR) a été pensé par le ministère de la Santé en une coalition d’associations dont l’ABPF.

D’un coût global de 18 millions d’euros soit plus de 11,8 milliards de francs CFA, le projet est financé par l'Ambassade des Pays-Bas près le Bénin pour une durée de 4 ans. Il vise principalement à renforcer le système de santé pour offrir des services de santé sexuelle et reproductive de qualité et réduire la mortalité maternelle. Il a aussi pour but de contribuer à la réduction de la morbidité maternelle due aux avortements à risque dans le respect de la loi en santé sexuelle et reproductive en vigueur au Bénin.

La présidente du conseil d'administration de l’ABPF, Alexandrine Codjovi Antonio, a insisté sur la portée sociale du programme. « Ce projet incarne une réponse bienveillante et structurée aux besoins des populations vulnérables, à savoir les femmes, les filles, les adolescents et jeunes du Bénin. »

Il se repose sur cinq axes stratégiques pour l’atteinte de cet objectif à savoir : les infrastructures et le plateau technique, les ressources humaines, la communication, le plaidoyer et la mobilisation sociale, la gouvernance et la coordination.

Le projet est réalisé en collaboration avec des partenaires tels que Ipas Afrique francophone, EngenderHealth Afrique de l'Ouest et du Centre, Population Services International (PSI), le Collège national des gynécologues obstétriciens du Bénin (CNGOB) et l’Association béninoise pour la promotion de la famille (ABPF) comme lead.

L’Ambassadeur des Pays-Bas au Bénin, Joris Jurriëns, a souligné l’implication nécessaire de toutes les composantes sociales. « Qu'il s'agisse des professionnels de la santé, des pharmaciens, des représentants de services publics locaux, des enseignants, des journalistes, des partenaires techniques et financiers, y compris des ONG actifs dans divers domaines ou encore des leaders religieux et traditionnels », a-t-il expliqué.

Le diplomate a encouragé l’assistance « à rechercher activement la collaboration avec les partenaires chargés de la mise en œuvre du programme ». Le ministre Benjamin Hounkpatin a témoigné sa gratitude à l’Ambassade des Pays-Bas pour son appui constant et déterminant dans les efforts du gouvernement du Bénin pour la santé de ses populations.